N'ayant pas eu l'idée de faire un blog de suite, c'est avec quelques jours de retard que je vous raconte les premières aventures.
Claudine se trouvait à la Grande Motte. Son futur port d'attache devrait se trouver à Vendres ou aux Cabanes de Fleury. J'avais hâte de la rapatrier. Elle n'avait pas pris la mer depuis environ 2 ans. Son ancien propriétaire ne voulant plus sortir suite à la disparition de son coéquipier d'aventure.
Avec un collègue navigateur, on décide de faire le trajet en au moins 2 étapes.
1ère étape : La Grande Motte --> Sete
Dimanche 1er décembre. Le temps est gris, pas de vent (ou très peu), température pas trop fraîche. Une houle est estimée à environ 50cm pouvant augmenter légèrement.
Nico, mon binôme d'aventure fait le tour du voilier, reste un peu septique sur la tenue du moteur puisque nous allons faire la première journée avec celui ci.
Le moteur démarre au quart de tour. Un peu de fumée quand même. L'eau du refroidissement ne jaillit pas trop à l'arrière du bateau, ce qui inquiète un peu plus Nico. On largue les amarres, nous voilà parti, dans un premier temps pour aller faire le plein..
L'aventure commence bien, la pompe du port est en panne. Nous voilà donc parti à la recherche d'un bidon et d'une station service pour trouver du gasoil. Cela retarde un peu plus notre départ.
Après avoir refait le niveau de carburant, nous voilà enfin parti. On ne pousse pas trop le moteur, car il n'avait pas tourné depuis un moment. La vitesse de croisière est d'environ 3 nœuds, c'est pas bien vite, mais restons prudent. La légère houle nous prend par le flan, légèrement arrière. Ce qui fait bouger Claudine tel un culbuto. Un très léger vent se lève. Nico décide de sortir le génois (voile d'avant), ce qui aidera le moteur... Nous gagnons 1 nœud de vitesse..
L'eau de refroidissement ne sort pas beaucoup et de plus en plus de fumée sort de l'échappement..
La légère houle commence à me donner une petite nausée. Je décide de me restaurer un peu. Après quelques minutes, je me sens mieux. On est bien en mer..
Je décide, sûrement trop hateusement, de décapsuler une petite bière.. Nous nous approchons du port de Sete et la houle s'élève un peu plus. Cela à pour effet de réveiller mes sursauts d'estomac, sûrement dû au jus de houblon.
Alors que nous allions bientôt entrer dans le port, le moteur commence à donner des signes de fatigue, et cale. On redémarre aussitôt, et quelques instants après, à nouveau moteur à l'arrêt.. On se regarde, ça sent pas bon. Le niveau de gasoil est bon, pourtant, il me semble que ça ressemble à un problème d'alimentation de carburant. Le voilier joue de plus en plus avec les vagues. Lorsque Nico me demande de ranger le génois, je me retrouve coincé, impossible de bouger, et me voilà à baptiser, Claudine, du font de mes entrailles. Après quelques instants, je me sens mieux et m'affaire à la tâche, pendant que le pilote, redémarre le moteur pour le voir caler plusieurs reprise. Nous sommes très proches du port, et un voilier en sort. On lui demande assistance et il nous tracte gracieusement jusqu'au ponton du port.. Merci à nos sauveurs.
Nous amarrons Claudine. C'était une journée bien riche. Je reviendrai dans la semaine pour essayer de trouver la panne.